Promenade mélancolique le long de la volière [libre]

Je suis assise sur un banc, la tête rejettée en arrière, à regarder, les yeux
vitreux, les nuages qui passent au dessus de moi. J'ai la gorge serrée, les
souvenirs de ma vie humaine s'effacent de ma mémoire au fur et à mesure
que les années passent, c'est dommage que tant d'année de souffrance
remplacent des années de liberté et d'insousiance.
Je pousse un soupir lourd de sens et baisse les yeux vers la cage aux
oiseaux, ce que j'aimerais pouvoir voler, pouvoir quitter ce monde de fous.
Des enfants humains passent devant moi en sautillant, des ballons attachés
au poignet. Un souvenir me revient en mémoire, flou mais heureux. J'entends
des rire, je me vois en petite robe blanche, poursuivie par un des mes amis
d'enfance. Le souvenir s'efface comme il est venu, comme chassé par un coup
de vent.
Mes yeux reviennent sur les oiseaux. Je devrais partir, le zoo va bientôt fermer,
mais je n'ai pas envie de me lever. Je fais à nouveau courir mon regard sur le
ciel, des nuances d'orange et de violet comencent à ce mêler au bleu qui est rester
imprimé au dessus de nos petites têtes toute la journée. Je fini par me lever, mais
au lieu de me diriger vers la sortie, je me dirige vers l'arbre le plus proche et
m'allonge sur sa plus grosse branche. Je ferme les yeux, profitant de la tiède brise
du soir. Un bruit attire soudain mon attention, par pure parresse, je laisse courir.
Le bruit reprend, commençant sérieusement à m'ennuyer.