Lorsqu'on se sent seul... [Pv. Hanna Favel]

*sonnerie*

J'ouvrais mes yeux lentement. J'avais encore rêvé du passé cette nuit. A vrai dire, je commençais vraiment à en avoir marre de toujours rêver à la même chose sans arrêt, merci le réveil qui à bien voulut me sortir de mes songes. Je jettais un coup d'oeil et put constater que je m'étais encore endormis devant la télévision, encore allumée, le volume faible. Il était 9h, et les petits dessins animés du matin qu'on accorde généralement au réveil des enfants, venaient de se terminer. Je pris la télécommande et changea de chaîne pour finalement zapper sur les infos. Pendant ce temps je me levais et alla me faire couler un café, 2 sucres, que je bu devant les infos du matin comme à mon habitude. Une fois finie, je lavais ma tasse et la replaçait sur l'égoutoir. Je pris ensuite mon portable et pu voir un message qui allait, pour le moins me déconcerter: ma voiture n'était pas encore arrivée... La veille, j'étais parti chez un concessionnaire avec l'argent que j'avais (durement et dangereusement) gagné pour m'acheter une Phaeton noire, une berline qui m'avais attiré tant par ces lignes harmonieuses que par sa solidité et ses performances sur routes. Bien heureusement, j'avais fait une location, le temps que la voiture arrive, chez le même concessionnaire. Ils m'avaient alors prêté une Audi A3 grise avec 140000 km affichés au compteur, ils m'avaient garantie qu'elle marchais encore (j'ai quand même vérifié sous le capot pour voir s'il ne m'avaient pas pris pour un con --'). Je devais attendre encore 2 jours avant que mon nouveau véhicule n'arrive. 2 jours... ça faisait long, lorsqu'on s'ennuit seul dans un appartement. J'éteins la télé et parti me doucher. J'enfila ensuite une chemise manche longue blanche avec un pantalon noir et de vieilles chaussures de ville. Je fis un bref ménage de mon foyer et emporta mon téléphone, une veste noire et les clé de la voiture. Fermant la porte à clé, je descendit les escaliers, sorti et dévérouilla la voiture. Je m'installa au volant, démarra et roula bien loin pour me changer les idées.

Pendant le trajet, je n'arrêtais pas de penser à mes rêves, ainsi à mon passé que je revivais chaque soir. Mais un passé comme le mien est insupportable à revivre encore et encore, toute le nuits depuis que je suis arrivé ici. Chaque souffrances que j'ai enduré, tant bien physiques que morales, étaient encore dans ma tête. Moi qui croyais avoir laissé derrière moi toute une vie de misérable, je m'étais trompé... J'avais laissé quelque chose qui vallait finalement plus que ma propre vie, celui à qui je devais d'avoir enfin une identité car, pour peux que je m'en souvienne, je n'avais pas de nom, juste un matricule, à croire qu'on me considérait comme un char d'assaut. Mais lui, il ne m'avait pas vu comme ça... je me souviens lorsqu'on vivait parmis les indigènes pour se cacher des mercenaires à notre poursuite, il n'arrêtait pas de me donner des surnoms pour me nommer. J'émis un rire à ce souvenir, mais en même temps, je ne pouvais qu'être admiratif sur ce modèle de persistance vu que je lui refusais chaque nom qu'il me donnait. je lui demandait d'arrêter de se prendre le chou pour moi... mais à ce moment là...

*souvenir*

"Et moi je te dis que non! Je laisserais pas tomber! Contrairement à ce que tu veux me faire croire, tu es un humain comme moi! Tu vis et tu as des sentiments! Peut-être que tu as eu une vie difficile mais ce n'est pas une raison pour te comparer à une machine à tuer!"

Il m'enlaça alors dans ces bras, saisi sur le moment et par chacune de ces paroles, je me laissais faire.

"Je te promet que je te trouverais un nom. Tu pourras ainsi exister, dans ce monde."

*fin du souvenir*

Je freinais brusquement sur le côté de la route. Je pouvais alors entendre les klaxons et les huées des automobiliste derrière moi. Je ne les regardais pas et restait la tête sur le volant, les dents serrées par ce souvenir. Je m'empèchais de pleurer car au final, je trouvais cela inutile même si cela allait me faire passer pour quelqu'un d'insensible. Cela ne servait à rien, dans l'optique où je laissais mon passé derrière moi et où je voyais le regret comme un obstacle au progrès. Mais là, je ne pouvais m'empècher d'être attristé par cette pensé... finalement il avait tenu sa promesse... Je redemarra la voiture et roula encore quelques kilomètres avant de me garer sur une air de stationement. Je coupa le contact, sorti et verrouilla la voiture. Je marchais alors en direction d'un lac, c'étais aussi un point d'arrêt pour les baigneurs en été. Pour l'heure, tout le monde bossait et je n'avais aucune envie de piquer une tête. Je m'allongeais alors face à cette étendue d'eau que je contemplais sans aucune arrière pensée.

Invité

Je dormais encore...encore rêvant d'un endroit merveilleux avec plein d'oranger partout mais tout ceci allait s'arrêter. J'entendais une voix me disant :

_ Hanna réveille toi ! Hanna réveille toi !

Une voix si douce d'une femme qui n'était qu'autre Misako, la femme qui m'herbergeait et qui me considérais comme sa propre fille et pour moi c'était une mère que je n'ai pu connaître. J'ouvrais mes deux petits yeux doucement en regardant la lumière du jour passant par la fenêtre qu'elle avait grand ouvert. Je me redressais en frottant mes yeux avec mes deux mains doucement et regardais Misako qui comme tous les jours affichaient son sourire si agréable à regarder. Un sourire chaleureux et plein de vie. Elle se trouvait à la porte de ma chambre et me disait :

_ Je t'ai préparé le petit déjeuné, je t'attens...

Je la regardais partir et je me levais doucement du lit. Aujourd'hui allait sûrement être une bonne journée comme presque tous les jours que j'ai passé sur cette île. J'étais joyeuse rien qu'à l'idée de découvrir ce que cette journée allait me réserver. Je marchais pour descendre les escaliers, me dirigeant vivement sur la terrasse et m'assoyait sur la chaise en dévorant des yeux le plateau garnit de si bonne chose que Misako avait préparé. J'aimais sa cuisine et elle m'apprennait à cuisiner. Je savais que ma cuisine ne dépasserais jamais celle de Misako mais bon je progresserais et j'essayerais qu'elle soit meilleurs que la sienne. Puis une voix vers la baie vitrée coulissante séparant la terrasse et l'intérieur de la maison se positionnait Misako qui souriait et me disait :

_ Pourrais tu aller faire quelque courses pour moi après ? Je n'ai pas lme temps de le faire vu que je dois aller travailler.

J'hochais simplement de la tête pour dire que j'acceptais de lui rendre se service. Je savais trés bien qu'elle n'avait pas le temps pour aller les faire. Misako travaillait à l'hôpital en pédiatrie, elle aimait son métier car elle s'occupait des enfants et ceux-ci la rendait heureuse. Je pouvais la comprendre. Elle me déposait un baiser sur le sommet de mon front et me regardait :

_ À ce soir. S'il n'y a aucun probléme, je rentre comme d'habitude. Je t'ai préparer ton repas, il se trouve dans le frigo. Comme je te connais tu vas aller te promener après avoir fait les courses. Donc je t'ai préparé un petit pique nique. Bon je te laisse. Bisou.

Je la regardais partir et lui disait au revoir avec ma main et commençais à dégusté doucement ce délicieux repas que je finissais trois quart d'heure plus tard. Je lavais le plateau et mettait le verre où elle m'avait servi du jus d'orange dans le lave vaisselle et remontait pour me laver et m'habiller. Je sortais ensuite de là maison en prenant le papier où Misako m'avait marqué tout ce qu'elle avait besoin avec l'argent. Je fermais la porte à clef et me dirigeait vers le petit commerce se trouvant dans les ruelles de la ville. Je pénétrais dans le magasin et m'aventurais dans les rayons. Je passais en caisse après avoir fini et rentrais à la maison pour ranger les courses. Aussitôt cela fait je partais avec le pique nique que Misako m'avait préparé que j'avais mis dans un sac avec une bouteille d'eau encore très fraîche. Je décidais d'aller vers un tour au lac, en plus il faisait chaud, s'il n'y avait pas beaucoup de monde je m'y baignerais sûrement pour me raffraichir.

Je marchais tranquillement et j'arrivais une heure plus tard au lac, je marchais les yeux fermés toute joyeuse et là je tombais au sol. J'avais trébuché sur un truc. Me voilà au sol en disant:

_Aïe aïe... J'ai mal...

Je regardais la chose sur qui j'avais trébuché et je remarquais vite que c'était un homme. Je me relevais et me penchais plusieurs fois tout en m'excusant sincérement.

_ Excusez-moi c'est ma faute. J'aurais du regarder où je marchais.

J'espérais que l'homme ne soit pas faché contre moi.

Le silence se faisait de plus en plus pesant. Je pouvais sans doute entendre de tend à autre une légère brise siffler à travers l'herbe. L'eau naturellement calme et légèrement ondulée par la nage des poissons ou des rares brises d'été, me faisait somnoler et m'endormait peu à peu. En y songeant encore, qu'est-ce qui a bien pu me prendre de me lever à des heures aussi matinales alors que je n'avais rien de prévu? J'avais beaucoup d'heures de sommeils à rattraper en constatant le nombre de rodéos urbains auquels j'avais du participer, et le lendemain je me retrouvais flingue à la main pour défendre mon employeur ou abattre la cible contre quelques milliers d'euros. Ces boulots se faisaient certes rare mais cela m'arrangeait un peu vu que j'épargnais tout depuis un moment. J'avais déjà tout ce que je voulais: un logement simple, une garde robe descente et un véhicule du même acabit (toujours pas arrivé! --'). J'allais finalement pouvoir vivre une vie comme je l'avais toujours rêvé, ma vie à moi... mais pourtant quelque chose me manquait terriblement, quelque chose que l'action pouvait étouffer un court moment... mais je ne savais plus quoi. Je n'y réfléchit pas d'avantage et ferma les yeux. Bon sang, même les yeux fermés j'y pensais encore! Quelle était cette pièce manquante? quelle était cette solution dont le désir me tourmentait? Les images de mon passé parcourrèrent mon esprit inconsciemment. Je n'arrêtais pas de voir son sourire niais pour lequel je m'étais attendris... ces caprices de mon esprits commençaient à m'exaspérer. Et finalement si c'était ça ce qui me manquait? Un ami? plus? Pour peu que je me prisse la tête et la foute à la flotte, je fronçais les sourcils.

*Bam!*

_Aïe aïe... J'ai mal...

J'ouvrais les yeux et me redressais brusquement ayant eu plus peur que mal. En fait la douleur ne m'imprègnait plus, je pouvais la sentir mais je n'y faisais plus attention, assez malmené par mes propres souvenirs. Bref! Je regardais alors autour de moi pour voir ce qui m'avait percuté. Je pus alors voir une jeune femme à terre. Elle avait de longs cheveux blonds, c'est tout ce que je pus remarquer alors qu'elle fut à terre. Lorsqu'elle se retourna pour voir l'obstacle qui l'avait fait trébuché, je pus voir son visage. Elle avait le teint clair, un nez discret, de fines lèvres et des yeux orangés. Sur la couleur rare de ces pupilles je vins à me demander si ce fut une vampire qui m'était tombé dessus. Mais en y réfléchissant bien, ce ne pouvait être un vampire vu que je n'avais nullement senti de froid lorsqu'elle avait trébuché.
De plus, elle se relevait et se penchait plusieur fois, s'excusant vivement pour m'être tombée dessus. Sans doute, elle devait faire plus attention quand elle marchait. Je me relevais et m'étirrais faisant craquer un os de mon dos. Bizarement, je n'avais plus mal; son coup dans mes côtes m'avait littéralement débarrassé de mon mal de dos! J'aurais dur y réfléchir à 4 fois avant d'aller payer 250 € la séance d'un kinésithérapeute. Je me sentais bien con en y pensant.
Je fini par soupirer.

"Merci... Ton coup m'a soigné de mon mal de dos. Mais tu va bien toi? Il me semblait t'avoir entendu geindre lorsque tu étais tombée."

Invité

Je regardais l'homme avec un air un peu inquiet de lui avoir fait mal ou autre. Je pouvais être maladroite parfois sans m'en rendre vraiment compte quelque fois. Cela m'apprendra à ne pas regarder là où je marche, j'aurais pu marcher sur n'importe quoi comme un pauvre petit animal blessé ne demandant que de l'aide d'une personne. Rien qu'à cette idée cela me rendait triste... une tristesse passagére qui disparu en un clin d'oeil pour ne pas que l'homme le remarque. Apparemment je ne lui avais pas fait mal, en même temps lorsque je détaillais sa carrure il est logique qu'un homme comme lui ne soit pas forcément blessé par une fille aussi légère que moi. Il faudrait peut-être que je prennes un peu de poids ? Non, non qu'est- ce que je raconte ! Je le regardais se lever et faisant craquer un de ses os se situant au dos. J'attendais patiemment qu'il me gronde ou autre chose de sa part... Enfin c'est ce qu'il ne fit pas, l'homme au cheveux noir disait que le fait que je lui sois tombée dessus avait soigné son mal de dos. J'ai soigné son mal de dos. Rien qu'en tombant. Je suis forte alors. Bon ben peut-être qu'il ne faut pas que je reprenne du poids. Il me demandait si j'allais bien, mince il m'avait entendu geindre lors de ma magnifique cascade qui m'aura sûrement fait gagné de beau petit bleu sur les zones qui sont rentrées en contact avec le sol. Je lui répondais :

_ Euh... Oui oui ça va. Je suis vraiment désolé de vous êtes tombées dessus.

Je regardais l'homme et je ne savais que dire et que faire. Peut-être vallait-il mieu que je partes et le laisse tranquille. Je n'en savais rien, bon je reste mais s'il veut que je parte alors je partirais tout simplement. Je fixais mes pieds ainsi que les ballerines noires que je portais à ceux-ci puis je regardais l'homme. Je me posais soudainement une question que j'allais lui demander aussitôt :

_ Dîte moi vous êtes un vampire ? Ou un simple humain ?

Je posais ma question en attendant une réponse de celui-ci.

La jeune femme était inquiète pour le pauvre type que j'étais. C'était bien sympathique de sa part. En y pensant c'était la première qu'y m'accordait de la sympathie depuis bien longtemps.
Je gardais néanmoins l'air neutre, me forçant de ne pas paraître comme un homme en colère, amer ou haineux. Mais je n'arrivais plus a sourire, ci se n'est qu'a pleurer en certaines nuits, en repensant et en rangeant les photos et les souvenirs du tier monde. Je n'avais, la plupart du temps, qu'une allure neutre et sans réelle gaité, une humeur bien mélancolique sans toute fois être dépressive. Je n'aimais pas me plaindre, car je savais qu'on en profiterait pour me faucher sans la moindre retenue. Je savais que j'avais réussi à me planquer de mes anciens employeur. Je ne savais pas réellement qui s'était ni ce qu'ils me voulaient et s'ils étaient dangereux... je ne supporterais pas qu'on me prenne le peu de chose qu'il me reste. On m'avait déjà trop prit sans mon consentement: ma dignité, ma fierté, mon existence, mon identité...
Regagner tout ça m'avait demander des années encore. Et mon identité était devenue la chose la plus importante à mes yeux. Avant je n'avais pas de nom, puis on me donna un matricule comme un véhicule... Alexander était le seul qui me prit ainsi. Je ne savais pas si ce fut par pitié ou par reconnaissance mais il m'avait offert quelque chose d'inestimable, quelque chose que je ne donnerais jamais si se n'est à un être cher: il m'a donné son nom...il m'a donné son prénom...son identité. Je ne laisserais jamais personne me voler mon identité, j'en avais fait la promesse sur son lit de mort.

Elle me confirmait qu'elle allait bien malgré les quelques bleus que je pouvais voir sur sa peau. Elle regarda ces pieds puis me regarda une nouvelle fois. La question: était-je un vampire ou un être humain. Et bien moi même me posait la question. Biologiquement parlant: j'étais humain. Mais avec mon humeur toujours neutre et mon air froid, je comprenais qu'elle puisse se poser la question. Mais je n'étais pas un vampire, car j'étais un vampire, je ne pourrais sans doute plus regagner mes vertues ni les perdre... c'était ma définition de ces buveurs de sang: des individus figés dans le temps. Cette situation ne me repoussait pas mais elle ne m'attirais pas non plus. je fini par lui répondre simplement et le plus calmement du monde:

"Je suis un humain."

Invité

Il me répondait d'une voix calme qu'il n'était pas un de ces êtres buvant le sang des humains ou même boire le sang de leur semblable. Il était donc un humain de tout ce qui est normal enfin je l'espére. Et mais disait-il la vérité qu'il soit un humain, ça se trouve il était un extra-terrestre venant dominer le monde et réduire les humains en esclavage quoique je préférais cette solution que de me faire mordre par un vampire. Euh... non il ressemblait simplement à un humain, il faudrait que j'arrête de m'imaginer des choses un peu étrange. Déjà qu'une question me trotinne dans la tête depuis que je suis ici, si on est délicieux pour les vampire. Est-ce qu'eux son bon à manger, rien que d'y penser j'aimerais bien rôtir un vampire confit à l'orange, j'en avais l'eau à la bouche. Hanna redescent sur terre, tu n'es pas canibale donc non tu ne manges pas de vampire, je pourrais parraître trés étrange en parlant à moi-même. Mais bon à qui je peux parler en toute confiance qu'à moi-même. Bon faudrait peut-être que je lui réponde quelque chose pour casser le silence qui venait de s'installer pendant cinq minutes un peu prés.

_ Vous êtes le deuxième humain que je rencontre. Je suis contente. Je me nomme Hanna et vous ? Et je suis aussi une humaine.

J'attendais qu'il réponde à ma question, autant engager une conversation avec cet homme aprés tout c'est le deuxième humain que je rencontre. Le premier fut Misako qui m'avait reccueillis aprés m'avoir trouvé sur la plage complétement inconsciente et seule. Je le regardais gentimment avec mes deux grand yeux exprimant de la joie comme la plus part des jours, il n'était pas obligé de répondre mais j'aimerais bien avoir le nom de cet homme. Je n'aimerais pas dire Monsieur à chaque fois ou autre chose qui ne me venait pas tout de suite en tête. Je penchais légèrement la tête sur le côté droit les mains dans le dos se tenant et attendais sagement comme une fifille bien sage.

Alors ainsi j'étais le deuxième humain que cette jeune fille avait rencontré. Ce n'était pas banal; en même temps il fallait avouer que les vampires prédominent sur cette île alors cela ne m'étonnais pas... mais de là à être le deuxième. Soit elle sortait très peu ou alors n'avait eu la chance de rencontrer ces êtres éternels. Elle se nommait Hanna. Maintenant je pouvais l'appeler ainsi au lieu d'aller l'appeller "jeune fille" ou "mademoiselle". De plus elle se présenta comme humaine sans doute pour avoir un terrain d'entente et tenir une discussion. Pourquoi pas, après tout je n'avais rien à perdre: c'était soit parler, soit attendre deux jours dans un ennui confondant. Si j'avais des contacts à mon téléphone ce n'était pas des amis, juste des sources qui m'aidaient et le numéro de mes employeur, si je devais effacer tout ceux qui ne sont pas mes amis et bien... il n'y aurait personne. Maintenant que j'y pensais... si je veux bien lui parler, j'aurais peut-être une amie après tout ce temps plongé sur mes boulots et ma petite vie de solitaire. Mais bon, avoir un ami était aussi une problématique, comment fallait s'y prendre, que devais dire et ne pas dire? Devais-je la complimenter? Comment puis-je éviter de la vexer? Finalement je n'avais plus envie de me prendre la tête avec les questions et les réflections et de me jeter directement à l'eau. Je la regarda et dit, tendant la main:

"Je m'appelle Alexander Flint."

En regardant ces yeux qui exprimaient la joie et l'expression de son visage qui reflétait une vie heureuse, je venais de comprendre pourquoi me faire des ami était dur, cela se sentait aussi dans mes paroles: je manquais cruellement de joie de vivre et semblait à un homme parmis les autres, peint en noir et gris. Je n'arrivais jamais à sourire, j'avais beau aller voir quelque chose de divertissant, des comédies, les tours aux cirques... je n'arrivais même pas à sourire une seule fois. Je pouvais toujours me forcer mais cela ne ressemblerais pas à grand chose. Chaques sentiment et chaque actes sont dirigés par le coeur qui les apprend au fil des années et des expériences vécue... hors toute ma jeunesse a été noire et tôt j'ai du me débrouiller par mes seuls moyens pour survivre. J'aurais peut-être de quoi me vanter pour avoir réussi à passer tout les obstacles, mais cela en vaut-il la peine si l'on a enterré la joie et les larmes avec des souvenirs qui font mal?

"Euh désolé... je vais peut-être te paraître un peu ennuyeux vu que je ne sais pas m'y faire avec les gens...du moins je ne sais plus."

Oui je ne savais plus comment m'y prendre, laissant derrière moi les rires et les jours heureux, tout cela était si lointain et si violemment remplacé par les tirs et le crissements des pneus; le bonheur et la joie avaient fait place à la crainte de se faire tuer et la froideur de tuer un homme... en regardant dans ces yeux sa vie et tout ces amis défiler. Finalement j'étais redevenu le même qu'avant. Un résultat bien décevant de ma part.

Invité

J'attendais que celui-ci se présente, je n'avais pas vraiment attendu avant qu'il réponde qu'il se nommait Alexander Flint. Un beau prénom je trouvait enfin c'était mon opinion aprés je ne savais pas vraiment si ce prénom on pouvait le qualifier de beau ou non. J'espérais bizarrement de bien m'entendre avec cet humain même s'il semblait bien différent de moi, déja car il était un homme et moi une femme mais aussi qu'il ne semblait pas réussir à s'investir dans une communication avec les autres. Et cela se confirmait par ce qu'il disait par la suite. Il s'excusait de parraître ennuyeux. Pourquoi s'excuser il n'a rien fait de mal, je trouvais ça un peu bête mais bon je le suis aussi parfois il m'arrive de m'excuser sans raison valable. Il ne savait plus apparemment comment faire pour communiquer avec les autres, je trouvais cela dommage mais avec un sourire et une joie se lisant trés bien sur mon visage, je lui dit :

_ Si tu veux je t'apprends à recommuniquer avec les gens ? Ne t'excuse pas tu n'est pas ennuyeux comme tu le dis.

Je n'avais pas fait attention, je l'avais tutoyé j'espérais qu'il ne me dispute pas de l'avoir fait, enfin je ne m'en rendais compte que quelques minutes plus tard que je l'avais tutoyé au lieu de le vouvoyer. Mon petit ventre grognait soudainement, je rougissais immédiatemment. Mais pourquoi mon ventre poussait se crie de faim, il m'a mit dans une position assez embarassante, ah et puis tant pis cela peut arrivé à n'importe qui aprés tout. Je sortais de mon sac une orange et regardais Alexander.

_ Tu en veux la moitiée ?

J'étais loin d'être égoïste même si l'orange était mon fruit préféré. Je l'épluchais et lui tendait en lui laissant le choix de prendre la moitié ou non.

Je la regardais à nouveau, m'ayant parlé une nouvelle fois. J'écoutais attentivement et me rendais compte finalement qu'elle m'avait tutoyé malgré elle. Peut-être ne l'avait-elle pas remarquée ou alors étais-je devenu un ami dés lors. Enfin, cela ne me dérangeais pas vraiment d'être tutoyé, d'ailleur j'en avais un peu l'habitude même si généralement ce sont des petits jeunes qui ne m'accordaient aucun respect lorsque je bossais pour des sommes pas très élevées. Bien sûr les patrons plus important étaient assez polis pour me vouvoyer surtout lorsqu'il n'y avait rien d'agréable à entendre. Mais là je n'allais pas la blamer pour me tutoyer, car depuis longtemps je n'ai pas été tutoyé par pure gentillesse ni par franche camaraderie... elle était bien la première depuis mon arrivé à me tutoyer ainsi. Je fus bien tenté de lui dire merci mais je passerais alors pour une pauvre victime de la vie en énonçant la cause, moi qui ai appris au cours de ma vie que me plaindre ne me ferais pas sortir dans le pétrin dans lequel je suis fourré, bien au contraire, je me serais même enlisé encore jusqu'à me noyer dans mes propore problème constatant alors que j'étais juste dans un verre d'eau. Je hochais la tête, en signe de compréhension lorsqu'elle vint me dire que je n'étais pas si ennuyeux. Elle était bien gentil de bien vouloir m'apprendre à communiquer avec la population. Je ne connaissais qu'un seul registre: celui de la pègre ou le mot d'ordre était "oui"... dit juste non et tu te retrouve une balle collée dans la tête ou enterré dans les fondations d'un bâtiment. Avec les gens "normaux" je ne savais pas comment m'y prendre ni comment réagir, eux qui se foutaient épernuement de moi et réciproquement jusqu'a ce jour.

Soudain je pu entendre un bruit singulier qui se confirmait lorsqu'Hanna se mit à rougir. Son ventre semblait grogner furieusement, elle devait vraiment avoir faim. Elle sortait une orange de son sac et commença l'éplucher, moi la regardant faire. Elle me la tendit alors, me proposant la moitié du fruit. Je fus étonné par ce geste, alors même que son ventre criait famine, elle me proposait de partager une orange. Cela dépassais la sympathie et me mis un peu mal à l'aise, ne voulant pas passer pour l'ingrat de service. Je gardais mon regard neutre et fini par prendre deux quartiers.

"Merci."

J'apportais alors un des quartiers à ma bouche et mordit dedans, faisant bien attention que le jus ne coule pas sur ma chemise. J'avalais se morceau et profitait alors de son gout acidulé apporté par le jus contenu par le fruit. Je pris l'autre morceau et le mangeais à mon tour. De son côté, Hanna en faisait de même, je pouvais la voir sourire comme une enfant en mangeant le fruit. Elle devait sacrément apprécier pour sourire ainsi. Je regardais alors le dernier quartier et ferma les yeux. Je lui dit alors d'un ton neutre:

"T'es mignonne quand tu rougis"

Je mangeais alors le dernier quartier d'orange et rouvrait les yeux, la regardant et lui dit sur le même ton:

"Mais tu es plus belle lorsque tu souris."

Je ne voulais pas flatter ou autre chose, je disais simplement la vérité celon moi, ma propre opinion. Je cachais la vérité mais ne mentais jamais.

Invité

Je le regardais manger l'orange cela me rendait heureuse. Apparemment il aimait ça enfin sûrement moins que moi, surtout qu'on pouvait lire sur mon visage un grand plaisir de manger la moitié de cette orange que j'appréciais tant. Je la dévorais du regard et bientôt la pulpe dans chaque quartier éclatera dans ma bouche pour y laisser un goût rafraîchissant, légèrement acidulé à mon goût mais si délicieux. Je devais ressembler à un enfant devant quelque chose d'extraordinaire, cela ne me gênait point d'exposé ma personnalité aux autres. Après tout j'en n'avais rien à faire des avis négatif des autres sur mon cas bien étrange et je dois bien l'avouer mais au moins je suis unique enfin j'en sais rien. Je prenez un quartier et le savourait lentement, l'éclat de mes yeux était pétillant, j'avais une folle envie de danser ou plutôt tournée sur moi-même. Je ne cesserais jamais d'aimer cet agrume si bon pour la santé, maintenant ça se comprend d'où je tiens mon énergie presque inépuisable.

Bref revenons sur terre, l'homme m'avait parler et me disait que j'étais mignonne quand je rougissais. Je n'étais pas béte et je savais que cela était un compliment, je ne savais pas vraiment si j'étais mignonne ou non. Je me considérais comme une personne tout à fait normale mais bon si Alexander le disait c'était peut-être vrai enfin à ses yeux. Je souriais pour montrer que son compliment m'avait fait plaisir et disait ensuite aprés avoir fini la moitié de l'orange entiérement que je l'étais encore plus lorsque je souriais.

_ Merci...

Un simple mot qui voulait tout dire surtout du ton que j'avais employé, un ton chaleur et plein de joie de vivre. Si j'étais belle quand je souriais alors je sourirais tout le temps en espérant de rendre heureux les autres. Je finissais de manger mon orange en savourant chaque quartier que je mettais dans ma bouche enfin fini je me laissais tomber au sol et disais :

_ Ahhhhh !!! Je n'ai plus faim maintenant. Qu'elle belle journée comme tous les jours.

Je regardais le ciel de mon regard orange et observait les oiseaux volés dans cet vaste étendue bleu clair parsemé de nuages difforme. Être libre comme un oiseau, je me considérais comme tel.

Je la regardais toujours, elle se laissa tomber au sol et regarda alors le ciel, disant que cela était une belle journée, comme toute les autres. Je soupirais faiblement et regardait le lac, son eau clair qui reflétait les rayons du soleil. Si seulement cela pouvait être vrai. Je me sentais un peu comme l'intrus, ayant dés lors entendu cette phrase. Moi qui n'avais pas fini d'enterrer le passé et dont les jours étaient souvent l'objet de regrets. Je ne pouvais affirmer que les jours étaient tous aussi merveilleux les uns que les autres, sachant que la mort elle même m'attendait au tournant, chaque minutes écoulées. Je regardais encore les nombreux sourires de Hanna, l'enviant un peu. Elle ne semblait pas être préoccupée par la souffrance d'un évènement passé mais peut-être que je me trompais, au quel cas, elle arrivait à sourire malgré la souffrance ou la tourmente, un brin de lumière dans un monde terne et monotone, c'est ainsi que je la voyais. Sans doute, la majorité des individus iraient la rabaisser pour son air et ces manière un peu enfantine, pour ma part, il en était autre, à vrai dire j'aimais bien. Elle n'avait aucune honte à révèler ces sentiments tels qu'ils soient et cela m'impressionnait, moi qui cachait tout ce que je ressentais à travers ce visage de marbre et un air neutre, prennant soin de ne plus verser de larmes. Alors qu'elle m'eu dit merci, je put resentir toute la gentillesse et la sympathie dont elle était constituée mais bon... ce n'était pour le moment que l'image d'une constatation sur une première rencontre. Je n'allais pas la reprendre dans sa phrase mais je ne savais que dire d'autre alors je me mis à chercher et finalement à lui demander:

"euh.... ça fait longtemps que tu es ici?"

Invité

Alexander me demandait si cela faisait longtemps que j'étais ici. Euhhh... Je m'étais mon petit cerveau en marche, il parlait de l'île ou au lac. Je sais parfois je n'étais pas fufute mais bon c'était ma nature et il fallait m'accepter comme ça. Bref je suposais que c'était la premiére chose que je pensais donc je réfléchissais à ce que j'allais lui dire.

_ Pas vraiment peut-être une semaine ou moins. Normalement je ne devrais même pas être ici mais bon mon destin en a voulu autrement.

Je pensais directement à mon pére qui était sûrement mort, reposant au fond des mers, normalement mon sort aurait dût être celui-ci mais mon destin à voulu que je vive encore. Mon regard était légèrement triste quand je le remarquais je cachais vite et reprenais un regard joyeux et un beau sourire.

_ Et toi, ça fait longtemps ?

J'attendais patiemment la réponse de celui-ci, en le regardant gentimment.

[ Gomen du tit post ]

Apparemment elle n'était pas arrivée sur l'île depuis peu longtemps, contrairement à moi qui avait passé près de 3 ans sur cette île à me refaire une vie à partir d'un simple nom, offert généreusement par celui que j'aimais, désormais mort, reposant sans doute dans le désert. Je me remémorait alors ces souvenirs heureux lorsque nous avions fugué nos troupes respectives pour vivre parmis les indigènes qui avaient bien voulu nous recueillir. Ces souvenirs si lointains demeuraient toujours aussi clairs dans mon être.
Elle ajoutait aussi qu'elle n'était pas sensée se retrouver là, je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là, encore moins lorsqu'elle ajoutait que le destin en avait décidé ainsi.
Devrait-elle être autre part? Avait-elle perdu un proche elle aussi? C'est ce qui me parut le plus logique lorsque je distinguais son regard légèrement attristé, le mien restant neutre. Je ne voulais pas entamer un sujet qui pourrait l'attrister alors qu'elle refoulait tout comme moi ces regrets et chagrins de côté. Il serait bien con de ma part de parler d'un sujet qui la rendrait mal, donc je m'en abstenais. Elle me demanda à son tour si j'étais là depuis longtemps.

"Et bien... ça doit faire 3 ans maintenant et tout comme toi je ne devrais pas être ici... mais bon, reconstruire une vie n'a rien de facile, finalement rien n'a changé..."

Oui rien n'avait changé. Ma vie se résumait à se faire embaucher par le plus offrant pour accomplir telles ou telles tâches, me louant alors comme une machine à tuer efficace.
Je me grattais la tête et regardait Hanna à nouveau.

"Excuse moi, je voulais pas te méler à ma situation..."

Invité

Je l'écoutais sans lui couper la parole, alors cela faisait 3 ans qu'il était sur cette île. Ohhh... Il devait alors connaître trés bien les recoins que cette île cache, cela ne faisait pas si longtemps pour moi et je ne m'étais jamais aventurer loin en allant dans la forêt ou sur le bord de la plage. Je souriais mais ensuite à ce qu'il venait de dire, je me posais des questions. Rien n'a changé ? De quoi peut-être qu'il ne faudrait pas que je lui demande, voulais pas trop jouer les curieuses avec des personnes que je viens tout juste de rencontrer. Je ne disais rien me taisant tout simplement, lorsque celui-ci s'excusais de m'avoir mêler à sa situation. Ah bon, il m'y avait mêler je ne voyais pas en quoi.

_ Me mêler à ta situation ? T'excuse pas et je ne vois pas en quoi tu m'y en mêle.

Fait un sourire tout mignon et se redresse pour être en position assit et regarde le lac. Je décidais finalement me lever pour mettre ma main dans l'eau pour voir si l'eau était chaude ou froide. Pour ma part elle était un peu froide proche d'une température quasi normal. Je me retournais vers Alexander et je restais pensif et lui demande.

_ Dit je peux t'apeller Alex pour faire plus court ?

J'attendais qu'il me réponde, son nom était bien trop long donc je préférais lui trouver un surnom tout simple.

A priori je ne l'avais mélé en rien, j'avais eu juste peur de dévoiler ne serait-ce qu'une parcelle de ma vie sans même y faire attention. Je voulais passer pour un type normal même si mon air un peu refrogné, celon certains, et mon style vestimentaire me feraient plus passer pour un mafieux. Manquerais plus que j'aille dans les restos italiens pour confirmer les soupçons de ce cliché stupide. Mais bon je m'éloigne... Elle se redressait pour regarder le lac, j'en fit de même, d'un regard inexpressif. Hanna en profitait un moment pour aller tater l'eau avec sa main, je ne faisais que regarder ce paysage digne d'un tableau des siècles passés.
Elle revenait vers moi, me regardant toujours. Elle me demandait alors si elle pouvait me nommer par mon diminutif. Et bien cela ne me génais pas vraiment, si cela était une des bases de l'amitié, je voulais bien m'y faire, d'ailleurs cela ne me gênerais pas vraiment si ça en demeure que purement affectif. Je la regardais, toujours de mon air neutre, répondant simplement:

"Si tu veux."

Sujet clos [x]

» Pour la petite Hanna...
» Kuro Tenshi = Double compte de Hanna =p [ finish']